Et ce qui fut perdu réapparaît ! [Public]

Un air frais fit frissonner la nuque de Chris. Une étrange sensation de froid parcourut tout le corps du jeune homme. En réalité, c'était comme si ce corps allongé sur le sol d'une ruelle de New York commençait tout juste à vivre, comme si ce coeur se remettait à battre après de nombreuses années d'absence.
Le jeune homme commença à bouger ses doigts, puis ses membres. Puis, il commença à entrouvrir les yeux et fut ébloui par la lumière du jour, comme un nourisson qui la perçoit pour la première fois. S'habituant peu à peu à l'atmosphère ambiante, il regarda autour de lui et s'aperçut qu'une sorte de brume l'entourait, alors qu'il venait d'atterrir comme par enchantement au milieu de cette ruelle, entouré de plein d'autres personnes encore inconscientes, comme s'il n'avait jamais existé auparavant.

*C'est quoi cet endroit ?*

La ruelle empestait les odeurs de la ville, entre la pollution des automobiles et les poubelles disposées ça et là.
Le jeune homme mit plusieurs minutes à se tenir assis, puis se releva complètement, regardant auour de lui pour essayer de reconnaître le lieu où il se trouvait. Prenant son courage à deux mains, il s'engagea dans la ruelle, et rejoignit une grande avenue New-Yorkaise, et c'est là qu'il fut le plus choqué.

"Hein ? Mais je suis où là ?"

De grands engins sillonnaient les rues à toute vitesse, se suivant, se bousculant, se criant après tels des bêtes en furie. On ne pouvait presque pas entendre les paroles des passants au milieu de ce vacarme.

*C'est un mauvais rêve, je vais forcément me réveiller !*

Mais ce n'était rien de tel : Chris venait lui aussi de réapparaître en plein coeur de New York, après plus de cinquante ans d'absence !
Le jeune homme, complètement déboussolé, commença à marcher sans réel but le long de l'avenue, l'air totalement abasourdi. Il pensait sûrement que ça l'aiderait à se sortir de ce qu'il voulait être un cauchemar.
Fort heureusement pour lui, les gens qui l'entouraient, même s'ils étaient affairés à parler dans des petits engins électroniques, l'évitaient alors qu'il marchait tel un zombie sur le trottoir.
Mais Chris fut vite réveillé de sa torpeur lorsqu'il heurta une autre personne, une jeune fille, visiblement autant perdue que lui...

Sunshine tenta de se calmer. Un doigt, une main, un bras et enfin tout son corps était à nouveau sous son contrôle. Elle tenta de se relever, mais n'y arriva que très difficilement: ses membres, fébriles, tremblaient comme jamais, et la jeune fille ne tenait pas très bien sur ses jambes. Il faisait froid là où elle se trouvait, et tout autour était bruyant. Elle ouvrit ses grands yeux pour les refermer aussitôt. D'accord, elle devait encore rêver, faire un cauchemar sur la guerre. Cela ne pouvait être que cela vu tous les corps par terre à ses côtés.

Mais au fond d'elle, elle savait qu'elle ne pouvait pas rêver, elle avait au contraire la sensation de s'éveiller d'un sommeil trop long, beaucoup long. Ses membres se désengourdissaient peu à peu, et les tremblements s'atténuaient. Elle réouvrit les yeux, pour voir si quelque chose avait changé autour. Une sorte de brume l'enveloppait, une brume fraîche qui la fit frissoner. Il y avait bel et bien des gens par terre un peu partout, mais ceux-ci respiraient. Sunshine laissa échapper un petit cri de surprise : le sol, la terre ferme. Comment était-elle arrivée là? Elle était pourtant sur le Mississippi's Guardian et puis... Et puis... Non, et puis plus rien. Elle ne se souvenait pas, elle ne se souvenait plus.

*Où suis-je? Où est le navire? Où est le Mississippi's Guardian? Il faut que je fasse prévenir ma famille, ils doivent s'inquiéter !*

Sony essaya alors de faire un pas. Voyant qu'elle tenait maintenant bien sur ses jambes, elle décida de voir si elle ne trouvait pas un endroit où envoyer de des nouvelles à ses parents, où bien si elle pouvait découvrir où elle est. Mais à peine s'était-elle éloignée que déjà elle reperdait courage. Les habitants de la région l'effrayaient, ils portaient tous des costumes assez ahurissants d'après la jeune fille, elle croisa même des gens de couleurs qui avaient l'air de ne pas beaucoup travailler pour leurs maîtres.

*Seigneur où suis-je arrivée? Mon Dieu, protégez-moi, est-ce cela que le père Patricks nomme l'Enfer? Suis-je une pécheresse damnée?*

Les jeunes filles de ce lieu avaient elles-aussi d'étranges vêtements, tout sauf corrects. Certaines des jupes beaucoup trop courtes, d'autres portaient des vêtements d'hommes! Ce n'était pas à Bilomi, chez elle, que l'on croisait ce genre de jeunes filles, il n'y avait que des personnes de bonne famille chez elle. Alors qu'elle rejoignait une grande rue où elle espérait bien trouver ce qu'elle cherchait, elle failli défaillir.

Etait-ce donc bien cela l'Enfer? C'était... Indescriptible! Des lumières sur les bâtiments menaçaient de s'éteindre, mais personne ne semblait prêter attention à leur clignotements. D'autres formaient des images, et changeaient presque de suite. Enfin, les bâtiments étaient si haut, trop haut et semblaient fragiles, et que dire de ces choses qui roulaient et faisaient tant de bruit? Des monstres de l'Enfer?

"_Petit Jésus, pourquoi ai-je mérité cela? J'ai toujours été une bonne chrétienne, une fille respectable et une bonne fiancée..."

Sony tenait sa petite croix en or entre ses doigts, tout en continuant sa prière. La jeune fille ne regardait même pas où elle mettait les pieds, tant et si bien qu'elle bouscula quelqu'un, un jeune homme. Elle voulait parler, dire quelque chose, mais les mots lui manquaient. Elle se contentait alors de le regarder, tout en tenant son pendentif.

C'est un rêve, un drôle de rêve comme elle n'en a jamais fait. Des silhouettes floues qui s'agitent autour d'elle et un fond sonore rythmé par des sirènes, des klaxons, les bruits des gens qui courent, se bousculent. Une flaque d'eau à côté d'elle, elle le regarde et voit le reflet d'un grand immeuble. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, et cette migraine insupportable dans sa tête. Elle est allongée sur le sol, mais ne s'en rend pas compte, elle se tourne comme si elle était dans son lit mais réalise soudain que ceci n'est pas un rêve. Elle se relève légèrement et cligne des yeux devant une trop forte lumière, on dirait que cela fait des années qu'elle n'a pas ouvert les yeux. Peu à peu ses yeux s'habituent et elle distincte d'autres personnes allongées comme elles par terre, certaines se relèvent déjà, la plupart paraissent inconscientes.

Où est-elle ? Que fait-elle ici ? Elle observent ces gens qui s'agitent, il y a quelque chose d'anormal, elle le remarque tout de suite.

*Mais on dirait un bal masqué, que font toutes ces personnes habillées avec des vêtements des années trentes ?*

Comme instinctivement elle baisse les yeux et remarque qu'elle se trouve en maillot de bain sur un goudron glacé. D'un réflexe surprenant elle se relève pour s'éloigner de ce sol humide et sale, mais elle est obligée de se tenir contre un mur. Elle rebaisse les yeux sur son accoutrement, que fait-elle en pleine ville dans cette tenue ?
Puis ça lui revient, la croisière, la mer, le ciel bleu, et ce sublime serveur qui lui tend un cocktail. Mais après tout est noir, a-t-elle trop bu pour s'en rappeler ? L'a-t-on enlever contre une rançon à son oncle ? Mais cela n'explique pas qu'est-ce qu'elle fait ici avec tous ces gens qui paraissent aussi désorientés qu'elle.
Elle marche péniblement en évitant les personnes allongées par terre. Il fait un froid glacial et elle se retrouve en maillot de bain dans une ville qu'elle ne connaît même pas.
En regardant un peu mieux les immeuble qui l'entoure, cela lui semble familier.

*On dirait la tour des grands magasins dans le centre de New-York. Mais c'est étrange, elle était en pleine construction la dernière fois que je l'ai vue.*

Elle continue de marcher en regardant ces immeubles. Elle n'a pas de chaussures mais continue sans vraiment savoir où elle va.

*Il faut que je trouve une cabine téléphonique, prévenir la police.... Non la police c'est idiot, qu'elle réputation cela va faire à mon oncle.... Je vois déjà les gros titres, la nièce du grand industriel en maillot de bain en plein centre ville.... Il faut que je joigne mes amis... Qu'ils viennent me chercher....Oui c'est ça qu'il faut faire.*

En réfléchissant elle heurte quelqu'un allongé par terre. Elle trébuche et se ratrappe de justesse, se faisant elle se tord la cheville.

- Aie ! Ouch ! Ca fait mal !

Elle s'arrête quelques secondes et se masse la cheville. Elle remarque deux autres personnes debout un peu plus loin dans la rue. Elle marche vers eux.

- Excusez-moi, est-ce que vous savez où nous sommes ? Ou seulement où il y a une cabine téléphonique ? Il faut vraiment que je passe un coup de téléphone.

Une lumière aveuglante, des gens partout autour d'elle, un horrible mal de tête. En fait, elle avait mal partout mais c'était sa tête qui lui faisait le plus mal. Elle essaya de se souvenir. Elle était dans un avion, l'hotesse venait lui servir un petit déjeuner et puis...plus rien, le trou noir. Pourquoi ne se rapellait-elle de rien? Et que faisait-elle ici, dans cette ruelle entourée de tous ces gens qui semblaient dans le même état qu'elle pour ceux qui s'était réveillé? Quelqu'un pouvait-il répondre à ses questions? Et puis, où étaient ses parents? Oui, il fallait qu'elle les apelle! Elle tenta de se mettre debout mais vacilla et retomba sur les fesses.
"Aïe!"
Elle vit 1 homme se relever avec difficulté et partir de la ruelle. Peu après, une femme pris le même chemin. Amy les vit commencer à se parler mais une autre femme s'était relevée et les avait abordés. Amy tenta à nouveau de se relever. Elle s'appuya sur une rambarde et attendit que ses jambes arrivent à la tenir. Elle commenca à se diriger vers les 3 autres personnes. Sortie de la ruelle, elle remarqua les voitures. Des centaines de voitures bizarres qui klaxonnaient. Et puis les passant, chacun allait vers sa destination et aucun ne se souciaient de ce qui se passait autour d'eux. Amy reprit sa marche. Ses jambes lui faisait encore mal mais la douleure passait. Au contraire, elle avait l'impression que sa tête allait exploser! Elle arriva au niveau des 3 personnes et s'arrêta. La première femme était habillée comme les filles de bourgeois des années 40.L'homme portait également des vêtements des années 40. L'autre femme, elle, portait un maillot de bain.
*Où suis-je tombée?*
Inquiète, elle regarda ses vêtements. Elle était vêtue d'une robe rouge à pois blancs ceinturée par une grosse ceinture noire.
*Ouf, je porte les mêmes vêtements que lorsque j'ai pris l'avion.*
"Excusez-moi, quelqu'un pourrait me dire où nous sommes?"

Chris s'aperçut vite qu'il n'était pas le seul à être autant désorienté en plein milieu des rues de Manhattan. Il remarqua d'abord la jeune fille qu'il avait heurté. Celle-ci semblait troublée, à tel point qu'elle empoignait avec force un pendentif à caractère vraisemblablement religieux, seul espoir pour elle dans une telle situation.

"Oh ! Excuse-moi, je suis un peu perdu dans mes pensées là... Je suis vraiment... désolé !"

Il croisa alors son regard profond, ses yeux égarés, son air effrayé par tout un monde qui venait tout d'un coup se consruire autout d'elle. Il comprit alors que la jeune femme qui était face à lui devait probablement avoir vécu le même réveil quelques instants plus tôt.

*Elle devait être parmi les corps allongés autour de moi...*

Il essaya de prendre contact avec elle, afin de vérifier qu'elle était comme lui apparu de nulle part, et qu'elle n'était pas tout simplement ue âme en perdition.

"Excuse-moi, tu vas peut-être trouver ça dingue... Mais... Est-ce que toi aussi tu es soudain apparu ici, au milieu d'une foule de gens assoupis ?"

Il n'eut cependant pas le temps d'écouter la réponse de son interlocutrice, car une autre jeune femme, visiblement plus énergique, s'approcha d'eux pour leur demander s'ils savaient où tous trois se trouvaient. A l'inverse de Chris et de sa première camarade, elle ne semblait pas être aussi perdue, et gardait la tête sur les épaules, bien qu'elle était en maillot de bain et pieds nus en plein coeur d'une grande ville, cherchant juste un téléphone pour passer un coup de fil assez urgent.

"Non, je ne peux pas trop t'aider pour le téléphone. Par contre, je suis presque sûr qu'on est à Manhattan..."

En effet, pendant la discussion, Chris avait eu le loisir de regarder le décor qui l'entourait, et malgré les nombreux nouveaux buildings qui étaient apparu en masse sur le sol de Manhattan, il lui semblait retrouver le quartier où il avait vécu, puis travaillé.
Une fille, cette fois plus jeune, fit à son tour son apparition. Elle semblait plus timide, sans doute en raison de son jeune âge, mais sur son voyage on vayait surtout une certaine panique qui la poussait à venir en hâte demander aux quatre interlocuteurs s'ils savaient où ils se trouvaient... Chris l'informa sur la réponse.

"Apparemment, on est à Manhattan..."

Il vit que la réponse qu'il donnait n'était sans doute pas celle espérée, car l'adolescente prit un air encore plus désespéré, et sa panique se lisait à présent dans ses yeux juvéniles. Le jeune homme, moins stressé, était maintenant plus calme à l'idée qu'il n'était pas le seul au milieu de cette jungle dans laquelle on l'avait plongé.

*Cette ville a vraiment l'air intéressante...*

La passion scientifique du jeune homme refaisait surface après le stress du réveil. Ce qui importait maintenant était de découvrir ce nouveau lieu de vie et s'adapter à ce nouvel environnement, pas de se demander comment ils avaient pu atterrir ici. Chris voulut également rassurer et faire penser ses interlocutrices à autre chose, en particulier l'adolescente qui semblait vraiment paniquée. Se rappelant le désir de la fille en maillot de bain, il eut une idée.

"Venez, on va essayer de trouver un téléphone !"

Il se mit en marche, mais s'arrêta net, s'apercevant qu'il avait oublié une chose essentielle...

"Au fait, je m'appelle Chris... Chris Roberts ! Et vous ?"

[Désolé pour le retard ! ^^]

[HJ: Désolée pour la longueur, j'ai peut-être fait un peu trop (j'ai même carrément fait beaucoup rop >.<) Promis la prochaine fois je fais plus court!]

Sunshine regardait à présent le jeune homme qu'elle avait bousculé dans sa hâte, la tête perdue dans sa prière. Celui-ci n'avait pas l'air beaucoup plus âgé qu'elle, simplement de quelques années, elle lui donnait moins d'une trentaine d'années. Plutôt joli garçon, ses yeux bleus semblaient l'évaluer, la regardaient de haut en bas. Enfin, le jeune homme pris la parole pour s'excuser de la bousculade. Elle s'empressa de répondre polimment tout en gardant son pendentif dans ses mains:

"_Ce n'est rien, j'aurais dû regarder où j'allais. Je suis confuse, c'est que cet endroit et si... étrange, voire effrayant. Je suis désolée de vous avoir importuné."

Elle était sur le point de s'éloigner, terrorrisée par cette proximité avec une habitant de la ville où elle se trouvait, mais soudain un détail attira son attention. Le jeune homme qu'elle avait en face d'elle portait des vêtements qu'elle qualifierait de décents, il devait donc, avec beaucoup de chance, être dans la même situation qu'elle. Addressant une nouvelle prière, silencieuse cette fois-ci, à Dieu, elle inspira un bon coup dans la ferme intention d'en savoir plus sur cet endroit. Elle espérait que sa voix ne trahirait pas sa peur., mais c'est alors que le jeune homme prit la parole à noveau pour lui demander si elle aussi faisait partie de ces personnes qu'elle avait quittées quelques instants plus tôt.

Mais avant que Sony n'est pu répondre quoi que ce soit, une autre jeune femme arriva. Lorsqu'elle vit la tenue de celle-ci, Sunshine se senti outrée, choquée. La nouvelle arrivante était vêtue en tout et pour tout de sous-vêtements. Le rouge monta aux joues de la brune, tandis que la blonde demanda où ils étaient et s'ils savaient où se trouvaient les téléphones.

*Ca, tout le monde se le demande ma chère! Occupez-vous plus de vos vêtements afin de sortir de chez vous décemment au lieu de poser les mêmes questions que nous tous. Seigneur, où suis-je tombée? Des nègres partout et des jeunes fille presque nues...*

Elle écouta l'homme à ses côtés répondre à la blonde tandis qu'elle pensait cela. Mais la question était tout de même pertinante: où trouver un téléphone? Il fallait qu'elle aussi donne de ses nouvelles avant que l'on ne s'inquiète de trop chez elle. A vrai dire, il fallait qu'elle rentre chez elle au plus tôt avant de ne mal se sentir. Elle regardait ses espèces de véhicules qui circulaient tout autour d'eux. Les voitures de chez elle avaient l'air nettement moins redoutables que celles-ci. D'ailleurs, était-ce seulement des voitures? D'après les dires du jeune hommes, ils étaient tout les trois à Manhattan. Sunshine laissa échapper un cri de surprise.

"_Manhattan? Vous n'êtes pas sérieux! Comment sommes-nous arrivés ici dans ce cas? Je ne suis même jamais venue dans cette partie du pays, et je n'ai jamais prévu de m'y rendre un jour. Quand bien même l'aurais-je fait, la dernière chose dont je me souvienne est la vue que j'avais sur l'eau depuis le pont supérieur du Mississippi's Guardian."

Mais elle savait pertinemment que, où qu'elle soit, de toute façon quelque chose d'inhabituel s'était produit, rien que pour le fait qu'elle soit à terre à nouveau sans se souvenir d'une quelconque raison qui l'aurait poussée à descendre du navire. D'ailleurs, pourquoi l'aurait-elle fait, ils étaient à des lieues de la terre ferme! Bref, tout ceci restait un mystère pour elle, et aussi désagréable que celà puisse être, il fallait qu'elle reste sans réponse pour le moment, car elle doutait fort que l'un de ses interlocuteurs en sache plus qu'elle à en juger par leurs questions

Soudain, une troisième jeune fille, pour ne pas dire un adolescente, s'addressa à eux d'un air terrifié. Elle aussi semblait perdue, ce qui amena Sunshine à penser qu'elle devait être dans la même situation que les trois autres. Tout comme la jeune blonde, elle demana où est-ce qu'ils étaient, et avait semblait totalement ffrayée à la réponse du seul homme présent. Sony essaya de la réconforter d'un sourire, mais elle ne pouvait que regardait ses vêtements à elle aussi. La robe de l'adolescente avait une longueur correcte aux yeux de la jeune fille brune, mais beaucoup trop voyante à son goût. Elle jeta un autre coup d'oeil à la blonde, et pensa qu'au moins, il y a avait pire que cette robe rouge...

*Est-ce que tout le mond à pour habitude de s'habiller de manière extravagante ou bien n'y a-t-il que moi que cela dérange ou bien choque? Parce qu'il y a des limites à ne pas franchir tout de même, et ce pour ne pas nuire à la bienséance!*

Elle se contenta de pincer les lèvres pour ne rien de désagréable ou de désobligeant. La dernière chose qu'elle voulait s'était s'attirer des ennuis. Tandis qu'un silence s'installait entre eux, Sony en profita pour regarder à nouveau autour d'elle. Elle voulait bien admettre le fait que, aussi improbable que cela puisse paraître, elle était à Manhattan, après tout au point où elle en était... Mais ce qu'elle ne comprennait pas, c'était que, même si l'endroit était bien éloigné de son Bilomi natal, il était impossible qu'une telle différence sur l'avancée technologique soit possible, elle aurait pu en mettre sa main au feu!

C'est alors que l jeune homme brisa le silence une nouvelle fois afin de leurs proposer de se mettre à la recherche d'un téléphone. Voilà qui était une bonne idée, et elle semblait être au goût de tout le monde. Il avait déjà commencé à s'éloigner lorsqu'il s'arrêta et s retourna vers elles en se présentant. Sunshine hocha de la tête, incapable de sourire. Elle éclara d'une voix qui tremblait légèrement:

"_Je m'appelle Sunshine... Sunshine Harker."

Alors que tout le monde faisait connaissance, elle regarda une dernière fois la blonde et finit par ôter son châle de dessus ses épaules pour finalement le tendre à la jeune fille tout en disant d'une voix légèrement plus assurée cette fois-ci:

"_Tiens, tu dois avoir froid vêtue ainsi... C'est une peu léger, mais au moin ça te couvrira mieux que... Enfin, mieux que quoi que ce soit que tu portes..."

Eleanore regarda plus en détail les vêtements des personnes qui l'entouraient, non seulement ces vêtements n'étaient pas de cette époque, mais même entre eux semblaient êtres d'époques différentes. Le jeune homme lui répondit et confirma ce qu'elle pensait, ils se trouvaient à Manhattan en plein cœur de New-York.
Elle remarqua que la jeune fille avec qui il parlait paraissait génée en la voyant. Elle même était aussi génée de ses vêtements mais essayait de faire comme si de rien n'était.

*Ce n'est pas de ma faute après tout, si quelqu'un veut me donner ses vêtements, je suis tout à fait pour, moi.*

Puis elle compris en voyant que ce que cette jeune fille serrait entre ses doigts était un pendentif religieux. Cette situation la rendit encore plus mal à l'aise.
Une autre jeune fille, visiblement plus jeune qu'Eleanore s'approcha du petit groupe, posant la même question dont tout le monde cherchait la réponse. C'était un fait tout le monde ignorait ce qu'il faisait ici. Le jeune homme apparemment conciliant lui répondit calmement.
Le jeune homme proposa de se mettre en marche pour chercher un téléphone, ce qui réjouissait Eleanore. Il s'arrêta rapidement pour se présenter, la première jeune fille en fit autant. Eleanore avait la machoire un peu tremblante par ce froid matinal.

- Enchantée, moi je m'appelle Eleanore Hamilton.

Elle se força à sourire, mais un vent glacial lui fit reprendre un visage sérieux.
Sunshine tendit son châle à Eleanore. Celle-ci l'accepta avec joie.

- Merci beaucoup. Effectivement je ne peux pas dire que j'ai chaud. Je ne sais pas pourquoi je me retrouve dans cette tenue, ce n'est pas mon genre d'habitude.

Elle ne savait pas pourquoi il avait fallu qu'elle se justifie de sa tenue. Après tout, elle n'avait rien à se reprocher, elle n'avait pas choisi de s'habiller comme ça dans cette rue. Mais elle n'avait pas pu s'empêcher de le dire.
Elle mit le châle sur ses épaules, cette sensation de chaleur la réconforta.
Pendant que le petit groupe se présentait, elle regarda les environs. S'ils étaient bien à New-York alors elle devrait vite se repérer. Elle connaissait bien cette ville, c'est ici qu'elle avait grandit. Mais en même temps cette perspective l'effrayait, si jamais elle rencontrait quelqu'un qui la connaissait, un rival de son oncle, quelqu'un qui pourrait la reconnaître, l'idée d'une telle situations lui fit baisser les yeux.
C'est ainsi qu'elle aperçut une paire de vieilles basket dans le coin de la rue dans laquelle ils marchaient. L'air de rien elle se dirigea vers celles-ci et se baissa pour les enfiler. Elles n'étaient pas très à la mode, mais néanmoins en bon état.

*Les gens jettent vraiment n'importe quoi, mais je ne peux pas les blâmer, sans eux je serais encore pieds nus.*

Elle se sentait déjà moins ridicule quand elle rejoignit le petit groupe pour se mettre en marche vers un téléphone. Elle marchait plus tranquillement, même si ses pieds lui faisaient mal d'avoir marché comme ça sur du goudron.